Peste porcine africaine : la sensibilisation au lieu du vaccin

Un vaccin contre la peste porcine africaine (PPA) n'est pas en vue. Il faudra au moins neuf ans avant qu'un sérum largement applicable ne soit disponible. Dans ce contexte, les experts ont échangé leurs points de vue sur le statu quo et l'évolution attendue de la peste porcine africaine.

Symposium de l'ASP sur l'assurance RV

Le 6 juin, environ 180 spécialistes et des agriculteurs ont discuté du thème de la peste porcine africaine. L'invitation a été lancée par le Centre de compétence agricole de la RV, qui offre une plate-forme d'échange pour les experts grâce à son symposium régulier.

Un professeur, ancien chef de la division de la santé animale au ministère fédéral de l'alimentation et de l'agriculture, a fourni des informations sur la situation juridique actuelle en matière de lutte contre les maladies animales. Il a fait état de la nouvelle version de l'ordonnance sur la peste porcine, selon laquelle des zones à risque sont établies autour du site de découverte ou de tir si la peste porcine africaine est détectée dans la population de sangliers. Impact direct sur l'agriculture : l'utilisation des terres agricoles ou forestières peut être limitée ou interdite.

Les sangliers jouent un rôle majeur dans la distribution

Les chasseurs jouent un rôle important dans le contrôle de la PPA en régulant la population de sangliers. Les sangliers ne se caractérisent pas seulement par un taux de reproduction élevé, ce sont aussi des animaux très adaptables qui utilisent leur habitat de manière extrêmement variable. Malgré leur relative fidélité à leur habitat, ils sont donc difficiles à chasser. Pour que la chasse soit un succès dans le cadre d'une stratégie de contrôle, les possibilités et la motivation des chasseurs doivent être prises en compte, a expliqué un docteur.

Juste avant la pause déjeuner, un autre docteur a pris en charge la partie morbide de la conférence en posant la question du rôle que jouent les carcasses de sangliers dans la propagation de la PPA. Son groupe de recherche a découvert que, selon des facteurs externes tels que la taille, l'état, la température, etc. de la carcasse, la décomposition d'un sanglier mort peut prendre plusieurs mois. Si les congénères peuvent encore être infectés après des mois en creusant dans le sol sous la carcasse, les charognards (comme le renard et la buse) ne jouent aucun rôle dans sa propagation. Au contraire : ils accélèrent la décomposition des carcasses.

Succès du contrôle de l'ASP en République tchèque

C'est devenu passionnant lorsque un docteur de l'administration vétérinaire tchèque, a fait état d'expériences réussies de contrôle des ASP dans son pays d'origine. Les facteurs de succès ont été la surveillance stricte de la zone infectée, le maintien de la population à l'écart du point chaud, l'enlèvement systématique des carcasses trouvées et des animaux tués, le recours à des chasseurs professionnels, leur compensation financière et la renonciation à la récolte des récoltes. Cependant, le docteur a également souligné que la lutte était favorisée par plusieurs facteurs : Il s'agissait d'épidémies à petite échelle dans une région éloignée, sans contact avec les pays voisins touchés. Et le plus important : tous les acteurs ont travaillé ensemble de manière constructive !

Les conséquences économiques de l'ASP sont graves et se répercutent au-delà des frontières nationales sur le marché mondial. Un docteur a indiqué que la Chine est touchée dans tout le pays et qu'il faut s'attendre à un effondrement de la production porcine d'environ un tiers. Cela signifie que le besoin d'importations dans l'Empire du Milieu va considérablement augmenter. Comme la demande de viande de porc augmente également sur certains marchés émergents, les quantités se raréfient et les prix du marché mondial augmentent. Cette situation réjouit actuellement les éleveurs de porcs allemands, mais elle met également en évidence les risques financiers de l'épidémie.

Conclusion de l'événement

La population de sangliers est soumise à de nombreux facteurs difficiles à influencer, de sorte que le confinement sera difficile. Dans les populations d'élevage, cela semble concevable si toutes les mesures de sécurité sont respectées.

Le maintien de la biosécurité, une chasse ciblée, la diffusion d'informations sur l'élimination correcte des déchets alimentaires sur tous les itinéraires de transport et le maintien d'un niveau élevé de sensibilisation sont des mesures nécessaires pour contribuer à prévenir une épidémie.

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